TEMOIGNAGE SUR LA JOURNEE DE FORMATION DE LA CARITAS ARCHIDIOCESE  RABAT POUR LES EQUIPES DE LA REGION KENITRA-RABAT

Le week-end passé s’est déroulée une réunion de la Caritas pour les entités de Rabat et de Mohammedia dans la Communauté de Notre Dame de la Paix de Rabat. C’était pour moi une occasion de participer pour ma toute première fois à une réunion de ce genre. Ci-bas j’aimerai partager avec vous mes impressions au sujet de cette rencontre.

Tout d’abord, nous étions une communauté internationale et interreligieuse réunie autour d’une cause commune : le bien être du prochain. Et pour la plupart de fois, l’on se pose la question de savoir qui est notre prochain ? Les Evangiles ne précisent pas la réponse ; et c’est expressément fait. Plutôt ils donnent une parabole sur le bon samaritain afin que nous comprenions que nous sommes tous, frères et sœurs d’un seul Père, appelés à apporter un peu de joie à celui ou celle qui en a le plus besoin. A la fin de cette rencontre, La Caritas est devenue pour moi une entité de l’Eglise parmi tant d’autres qui essaye de prendre soin de nos frères et sœurs en détresse sans distinction de culture, langue, peuple ou nation ; bref sans stigmatisation préalable.

En fait, la rencontre portait sur la prise de conscience de ce qu’est la Caritas ; c’était une journée d’étude et d’organisation de la Caritas, c’est-à-dire essayer de réfléchir comment la Caritas peut se réorganiser afin de bien coordonner ses activités. Pour mener à bon train ce parcours une méthodologie nous a été proposée notamment des travaux en équipe. Par exemple les réflexions sur notre entendement de la Caritas, ce que nous faisons et ce que nous voudrions faire. Il s’est senti un besoin d’être trop créatif afin de trouver si possible les moyens pour faire vivre la Caritas chacun dans son entité. Une fois les moyens trouvés, nous avons réfléchi comment coordonner les activités afin que les bénéficiaires puissent vraiment profiter de notre service.

Notre rencontre était entrecoupée par des moments de pause. Au cours de ce moment, certains prenaient soit du café, soit du thé alors que d’autres prenaient ce temps pour partager concernant le séisme qui a secoué le Maroc la nuit précédente. Évidemment, la rencontre n’était pas la même comme prévue que nous avions un membre de la Caritas qui avait ses familiers victimes du séisme dans les villages de Marrakech. J’ai constaté que tout le monde était mobilisé pour savoir qu’est-ce qu’on allait faire d’urgence pour secourir nos frères et sœurs victime du séisme.

Vers la fin, j’ai palpé du doigt ce que signifie vivre en dialogue interreligieux : Le respect de l’autre, la considération. Le modérateur a demandé qu’il y ait la prière finale. Un musulman prenant la parole nous inspira par sa prière en demandant à Dieu d’avoir pitié de nous et que sa colère ne détruit pas le peuple qu’il a créé. Il avait prié ainsi en raison des calamites naturelles de Marrakech. Le chrétien prenant la parole a fait le Notre Père et ainsi la réunion s’était clôturée.

En définitive, je retiens que la vie est une école d’apprentissage. On ne perd rien en apprenant des nouvelles choses, en rencontrant des nouvelles personnes et surtout de faire une expérience qui nous fait grandir un peu plus. Je dis avec conviction que cette réunion a été pour moi un temps d’écoute, de réflexion et surtout d’inspiration.

p. Modeste Tebuka, mafr