Mgr Cristobal Cardinal Lopez : « De la conscience viendra les idées et des idées, les actes »

L’Archevêque de Rabat figure parmi les 70 évêques venus participer aux Rencontres méditerranéenne qui se tiennent à Marseille du 17 au 24 septembre 2023.

Pourquoi une troisième rencontre méditerranéenne après Bari et Florence ?

Parce que ce qu’on avait initié à Bari et à Florence est un processus, et les processus ont besoin d’une impulsion de temps en temps. Marseille marquera sans doute une nouvelle étape dans ce processus.

Quel est l’enjeu de ces rencontres pour le Diocèse de Rabat ?

Pour nous, chrétiens de Rabat, participer à ce processus est une façon de prendre conscience de notre appartenance à un ensemble au-delà de nous-mêmes, à quelque chose de plus large et plus longue que nous. Et c’est aussi l’occasion de nous engager dans la construction de l’unité à partir de beaucoup de diversité, d’apporter notre grain de sable, d’unir nos forces avec celles des autres en vue du Royaume de Dieu… comme il faut toujours faire.

Quels sont les défis méditerranéens qui font face à l’Eglise au Maroc et comment les aborde-t-elle ?

Il y en a plusieurs: le phénomène des migrations, la multiculturalité, le dialogue interreligieux, notre vocation d’être pont entre l’Europe et l’Afrique, entre les musulmans et les chrétiens, entre l’orient et l’occident. Nous sommes déjà engagés sur ces questions dans notre Synode Diocésain, dont la clôture sera, inshallah, le 6 novembre prochain.  La mise en pratique des propositions de notre synode nous aidera à être utiles dans ce processus méditerranéen.

Que retenez-vous à ce jour des rencontres méditerranéennes de Marseille ?

 La volonté affichée par les uns et les autres de travailler ensemble, la dimension énorme des problèmes, la richesse de nos diversités, l’espérance qui naît de la rencontre.

Comment selon vous les rencontres à Marseille entre évêques et jeunes peuvent aider à résoudre les problèmes de migration, de disparité économique, de conflits géopolitiques et religieuses, de l’écologie considérés entre autres comme des défis fondamentaux méditerranéens actuels ?

Résoudre les problèmes est une expression trop forte; mais au moins nous prenons conscience et des problèmes et de nos possibilités. De la “conscience” viendra la mentalité, les idées; des idées, les actes. Mais il s’agit d’un long processus qui doit toucher et impliquer beaucoup de personnes.

Avec quels mots voulez-vous résumer les rencontres de Marseille ?

Lueur d’espérance pour la paix et l’unité.

Recueillis par Georges Pascal Millimono – 22 septembre 2023