Le 30 septembre dernier, le Père Jean-Pierre FLACHAIRE, prieur du monastère Notre-Dame de l’Atlas à Midelt, a célébré, en action de grâce, son jubilé d’or, marquant 50 ans de vie monastique. À cette occasion, l’équipe de communication du diocèse est allée à sa rencontre. Découvrez son témoignage.

Je suis le Père Jean-Pierre Flachaire Prieur du monastère de Notre-Dame de l’Atlas à Midelt, la Communauté des Bienheureux moines martyrs de Tibhirine en Algérie en 1996.

Vous venez de célébrer votre jubilé d’or de vie monastique. Pourriez-vous nous parler de votre vocation et les moments marquants de votre engagement en tant que moine ?

Le lundi 30 septembre 2024, j’ai voulu célébrer mes cinquante (50 ans) d’entrée dans la vie monastique.

C’est à l’Abbaye d’Aiguebelle (L’abbaye Notre-Dame d’Aiguebelle est un monastère cistercien située dans le département de la Drôme en France), que je suis entré en 1974.  J’avais 23.

J’ai ressenti l’appel à la vie monastique ; alors que j’étais ouvrier à Aiguebelle. Cette Abbaye avait une usine de fabrication de liqueurs, sirops et apéritifs.

Là, la rencontre d’un moine a bouleversé ma vie. Il ne m’a jamais parlé de Dieu ; mais il rayonnait d’un Vrai Bonheur, dont j’ignorais sa provenance. Il avait tout quitté pour entrer au monastère et je le sentais pleinement heureux. Cela m’a fortement impressionné, si bien que j’ai voulu moi-même entré au monastère pour découvrir “son secret”. Dieu s’est donc, servi de ce moine pour m’appeler à la vie monastique.

Comment avez-vous vécu et célébré cet important jubilé ?

Ce jubilé, le 30 septembre 2024 a voulu être une Grande Action de Grâce, pour cet appel ; mais aussi pour ces 50 ans, en voyant tout le chemin parcouru.

Durant ce jour de célébration, j’ai fait mémoire de mon départ de la maison paternelle… Départ plutôt douloureux, parce qu’incompris par ma famille qui n’était pas préparé à un tel choix de vie de ma part.

J’ai fait mémoire, aussi, de ce frère-moine à qui je dois ma vocation.

Quels conseils ou réflexions aimeriez-vous partager avec les jeunes qui ressentent aujourd’hui l’appel à la vie monastique ?

 A ceux qui ressentent un appel à la vie monastique, je dis : « Un moine, une moniale, c’est un “chercheur de Dieu”… Désormais toute ta vie consistera dans cette recherche incessante d’un Dieu qui est Amour et Amour infini pour chacun… Le chemin sera parfois rude ; mais ne perd pas courage…Dieu est au bout du chemin, guettant ton retour comme « le Père de l’enfant prodigue. »

Enfin, quel message souhaitez-vous adresser à nos lecteurs ?

Aux lecteurs, je laisse ce message : pour moi, si notre Eglise universelle est malade… Si notre Société ne va pas bien… tous ces maux sont dû à la perte de la foi et du sens de Dieu.

Nous devons retrouver une foi profonde dans tous les mystères que nous enseigne l’Eglise…

Puis, nous devons témoigner par notre vie et notre joie de notre appartenance à Dieu. Soyons, dans le monde, les témoins d’un Dieu qui est Amour pour tous, sans aucune exception.